Édouard Maunick et ses mots-ébène

Publié le 4 juin 2006 Lecture : 1 minute.

A bientôt 75 ans, et avec plus de vingt recueils à son actif, Edouard Maunick continue à creuser son sillon poétique. De Pretoria, en Afrique du Sud, où il s’est établi il y a une dizaine d’années après avoir bourlingué dans le monde entier, l’écrivain mauricien nous fait parvenir un livre constitué de cinquante quatrains par lesquels, nous dit-il, il entend « narguer la mort ».
S’il se présente volontiers comme un chantre de l’oralité, l’auteur de Fusillez-moi et d’Ensoleillé vif (prix Apollinaire 1977) ne vit que par et pour l’écriture : « débusquer des mots neufs/nourrit mes nostalgies/ils me donnent coups au cur/font cadencer mon corps ».
La mort peut attendre. Elle a, hélas, beaucoup à faire par ailleurs. Et Edouard Maunick a encore beaucoup de travail avec ses « mots-ébène » qu’il doit « chaque fois tailler et retailler » pour retrouver leur puissance de « verbe-végétal ».

50 quatrains pour narguer la mort, d’Édouard J. Maunick, éditions Seghers, collection « Autour du monde », 80 pages, 10 euros.

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