Plaque tournante africaine

Publié le 4 mars 2007 Lecture : 1 minute.

Dans son rapport annuel paru le 1er mars, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) dresse un bilan de la consommation de drogue et de médicaments dans le monde ces deux dernières années. En Afrique, le stupéfiant le plus consommé reste le cannabis. Sa production est assurée essentiellement par l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria et le Maroc, mais elle a toutefois considérablement décliné dans ce dernier pays, la superficie totale plantée et la production ont chuté, entre 2004 et 2005, respectivement de 40 % (à 72 500 hectares) et de 62 % (à 1 066 tonnes). Globalement, le continent continue de tenir le haut du pavé pour le trafic : en 2004, 30 % des saisies de cannabis ont eu lieu en Afrique, contre 16 % en 1990. En outre, elle devient une plaque tournante de la contrebande de cocaïne sud-américaine à destination de l’Europe, « évolution particulièrement préoccupante », souligne l’OICS. Ghana, Bénin, Togo, Cap-Vert, Guinée-Bissau et Nigeria sont les plus importants pays de transit. La contrebande d’héroïne asiatique, qui utilisait traditionnellement l’est du continent comme plaque tournante vers les États-Unis et l’Europe, commence à passer par l’Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, le rapport pointe du doigt le danger de la déferlante des médicaments contrefaits dans les pays en développement, où, d’après l’OICS, ils représenteraient 25 % à 50 % de la consommation.

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