Ni al-Qaïda ni GSPC
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Si le Groupe islamique combattant en Libye (GICL) est souvent assimilé à al-Qaïda, c’est qu’on ne prend pas la peine de faire la distinction entre la nébuleuse dirigée par Oussama Ben Laden et les talibans afghans. Il est vrai que certains gouvernements confrontés à des insurrections djihadistes ont politiquement l’intérêt le plus certain à entretenir la confusion. Or de nombreux spécialistes des mouvements islamistes sont formels : le GICL était proche des talibans et du Mollah Omar, mais n’a jamais fait allégeance à al-Qaïda. Il se réclamait du cheikh palestinien Abdallah Azzam, qui s’est toujours opposé aux méthodes de Ben Laden, bien que celui-ci en ait fait son maître à penser (il finira assassiné). Le GICL a condamné les attentats du 11 septembre 2001.
On l’assimile aussi volontiers au GSPC. Ce n’est exact qu’en partie. Certes, vers 1995, certains de ses éléments ont rejoint les rangs des Groupes islamiques armés (GIA), l’ancêtre du GSPC. C’était, disaient-ils, pour bénéficier d’un entraînement et maintenir intacte leur aptitude au combat. Lorsqu’ils se sont rendu compte que Djamel Zitouni, le chef des GIA de l’époque, commettait des actes de barbarie contre des civils innocents, ils ont pris leurs distances. En juin 1996 et en mai 1997, le GICL a publié des communiqués pour déplorer les GIA aient « dévié du djihad et de la charia ».
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