Le nouveau G8 selon Merkel

Publié le 4 février 2007 Lecture : 2 minutes.

La chancelière allemande Angela Merkel a rencontré, le 21 janvier, à Sotchi, sur les rives de la mer Noire, le président russe Vladimir Poutine pour prendre le relais de la présidence du G8. Le 25 janvier, elle s’est exprimée au Forum de Davos, en Suisse, sur l’agenda du G8, dont le 33e sommet – le cinquième en Allemagne – se tiendra du 6 au 8 juin, à Heiligendamm, ville balnéaire sur la côte baltique.

Angela Merkel entend utiliser les pouvoirs qui lui sont dévolus pour inviter les chefs d’État de cinq pays émergents à participer de façon permanente au G8, qui réunit, une fois par an, les chefs d’État de huit grandes puissances économiques mondiales. Créé en 1975 à l’initiative du président français Valéry Giscard d’Estaing (sommet de Rambouillet) pour discuter alors de la sécurité énergétique de l’Occident après le premier choc pétrolier, le sommet des Six (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie) s’est pérennisé en abordant tous les sujets chauds de la planète – nucléaire, sida, pauvreté, dette – et s’est élargi à deux autres pays, le Canada (1976) et la Russie (1998). Puis on a fermé la porte, tout en autorisant le président en exercice à inviter d’autres chefs d’État de façon ponctuelle. Le Japon a ainsi ouvert le bal en conviant des représentants du Sud (sommet d’Okinawa, 2000). Depuis, des chefs d’État africains, asiatiques et latino-américains sont invités « en marge » du sommet.

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Mais la chancelière allemande veut aller plus loin en institutionnalisant, à partir de juin 2007, la participation de cinq pays du Sud : la Chine, 4e puissance économique mondiale par le PIB, le Brésil (11e), l’Inde (12e), le Mexique (14e) et l’Afrique du Sud (29e). Un choix qui laisse sur la touche de grands pays, notamment l’Espagne (9e), la Corée du Sud (13e), l’Australie (15e) ou l’Arabie saoudite (19e). Mais pour Angela Merkel, le G8 + 5 sera représentatif de la planète. Il pèsera 72 % de l’économie mondiale (dont 60 % pour le G8) et 57 % de la population. Il uvrera à l’« humanisation » de la mondialisation, qui, mieux gérée, pourrait profiter à tous. Et, espère-t-elle, au partage des responsabilités sur les questions du réchauffement climatique et de l’abolition des protectionnismes.

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