Vive la sieste !
Publié le 3 décembre 2006 Lecture : 2 minutes.
Une petite sieste quotidienne est un excellent moyen d’améliorer sa productivité. C’est la thèse que défend Sara Mednick, chercheuse au Salk Institute de San Diego, en Californie, dans son livre, Take a Nap ! Change Your Life. L’idéal, selon elle, c’est une sieste de vingt minutes, entre 13 heures et 15 heures, juste après le déjeuner. Il faut s’arranger pour trouver un endroit tranquille, sans téléphone. Elle-même dort sur le plancher de son bureau, sur un futon et avec une couverture. Quand elle a un rendez-vous à l’extérieur, elle arrive un quart d’heure à l’avance, et dort dans sa voiture, en se faisant réveiller par son portable.
À ceux qui ont du mal à reprendre leurs esprits – ce qu’elle appelle « l’inertie du sommeil » -, elle recommande d’éviter le « sommeil profond ». Vingt minutes, c’est du « sommeil léger », dont il est facile de s’extirper. Ou alors, il faut dormir une heure, tout son soûl. À ceux qui, au contraire, n’arrivent pas à se laisser aller, elle conseille de ne pas abuser du café et de l’alcool – qui cassent le rythme biologique du sommeil. Et de ne pas se donner mauvaise conscience en se disant qu’on est contre-productif ou paresseux.
Selon Sara Mednick, une sieste d’un quart d’heure en début d’après-midi n’empêche pas de s’endormir à 22 heures, sauf évidemment si l’on est déjà insomniaque. Elle est tellement convaincue des bienfaits de la sieste qu’elle n’écarte pas le bon usage de la « sieste extrême » : une demi-heure de sieste toutes les huit heures pendant vingt-quatre heures. Elle ne fait pas la comparaison, mais c’est ce que font les marins qui naviguent en solitaire, sur la Route du rhum, par exemple. Mais il ne faut pas en abuser. Que diront les employeurs ? Mednick fait la comparaison avec le telecommuting – le travail chez soi. Ceux qui travaillaient chez eux étaient considérés, au début, comme des tire-au-flanc. Mais quand il est apparu qu’ils avaient au moins un aussi bon rendement que ceux qui venaient au bureau, les patrons s’y sont faits. Il pourrait en être de même pour la sieste, problème d’organisation mis à part.
