Khelil et les Big Boss

Publié le 3 décembre 2006 Lecture : 1 minute.

Les amendements à la loi sur les hydrocarbures adoptés au mois d’octobre par le Parlement algérien ont réveillé les inquiétudes des groupes pétroliers étrangers travaillant en Algérie. Outre que Sonatrach a désormais obligation de détenir 51 %, au moins, du capital de tout joint-venture constituée en vue d’opérations d’exploration et/ou d’exploitation, les sociétés étrangères doivent acquitter une nouvelle taxe sur les profits dès que le prix du baril dépasse 30 dollars. Avec effet rétroactif à compter du 1er août 2006. Cette disposition devrait permettre au Trésor algérien d’engranger cette année des recettes supplémentaires de l’ordre de 500 millions de dollars. Très vite, la presse spécialisée a évoqué les possibles retraits de l’Américain Anadarko (7 milliards de dollars d’investissement pour 3 milliards de chiffre d’affaires en Algérie), de l’anglo-néerlandais Shell et de British Petroleum.
En marge de la Semaine de l’énergie, le ministre Chakib Khelil a donc réuni l’ensemble des dirigeants des groupes pétroliers étrangers pour tenter de leur expliquer les objectifs de son gouvernement : révision des contrats mal négociés, lutte contre la surexploitation du sous-sol, réorganisation des rapports commerciaux entre l’État propriétaire et les opérateurs publics ou privés, nationaux ou étrangers. Il a apparemment convaincu ses interlocuteurs, qui ont non seulement démenti toute velléité de départ, mais affirmé leur désir de soumissionner à l’occasion du septième avis d’appel d’offres. Attendu depuis la fin de 2005, celui-ci a été plusieurs fois reporté.

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