Kabarebe sur le front
C’est à Douala, au Cameroun, où il participait, aux côtés des représentants de dix pays d’Afrique centrale, aux manuvres « Sawa 2006 » organisées dans le cadre du Renforcement des capacités africaines du maintien de la paix (Recamp), que le chef d’état-major de l’armée rwandaise, le général James Kabarebe, a appris, le 23 novembre, qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le juge français Jean-Louis Bruguière. Ironie de la situation : ces manuvres étaient en grande partie coordonnées par l’armée française dont le chef d’état-major, le général Jean-Louis Georgelin, se trouvait lui aussi à Douala. Le visage fermé, Kabarebe a tenu à assister jusqu’au bout à l’exercice. Il est vrai que les autorités camerounaises n’avaient pas encore reçu copie du mandat d’arrêt le concernant. L’auraient-elles eu en leur possession qu’elles n’auraient pour autant rien pu faire (à condition bien sûr que Yaoundé ait souhaité obtempérer à la demande de Bruguière, ce qui est peu probable). En mission officielle, James Kabarebe bénéficiait en effet de l’immunité diplomatique.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise