Bourse : de mal en pis

Avec une chute des volumes et des performances, l’année 2011 est à oublier. Les places nord-africaines ont notamment souffert de l’instabilité politique.

Publié le 2 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

Après le redoux de 2010, 2011 aura été, comme attendu, l’année de la désillusion sur les places financières africaines. Chute des indices, rareté des introductions en Bourse, baisse des volumes, retrait des investisseurs étrangers : le tableau n’a rien – ou si peu – de réjouissant. Seule « consolation » : le phénomène a été mondial. Selon les chiffres d’Ernst & Young, 1 225 introductions en Bourse ont eu lieu à travers le monde en 2011, pour 169,9 milliards de dollars levés (131,2 milliards d’euros). Un chiffre en baisse de 40 % par rapport à 2010.

Non seulement l’Afrique n’a pas été épargnée par ces évolutions négatives, mais, de surcroît, un autre facteur a plombé un peu plus son bilan : le Printemps arabe et les difficultés économiques qui se sont ensuivies. En Égypte, pays le plus touché, la valeur des transactions en Bourse s’est effondrée de 54 %. Les investisseurs étrangers, notamment, ont déserté les lieux, si bien que leur participation dans l’activité totale a été divisée par deux (en proportion). À Tunis, les volumes traités (en valeur) ont chuté de 38 %. Au Maroc, pourtant épargné par la fièvre révolutionnaire, les valeurs échangées ont reculé de 13,8 % tous marchés confondus et de 32,3 % sur le marché central des actions.

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Tarissement

Logiquement, l’activité sur le marché primaire (introductions en Bourse, augmentations de capital, émissions de droit) s’est tarie sur la plupart des places africaines, les entreprises préférant attendre les beaux jours pour se lancer. Tunis n’a connu qu’une seule introduction (très modeste), contre cinq en 2010. Le Caire aucune. Si le Maroc en a compté trois, il peut surtout se réjouir de la hausse du nombre des appels au marché par les sociétés cotées, qui ont également augmenté en valeur. Avec plus d’une dizaine d’introductions en Bourse, l’Afrique du Sud continue de mener le bal mais, rapporté à sa capitalisation totale – quinze fois celle du Maroc -, le bilan reste très mitigé. Et une fois de plus la principale introduction « africaine » aura eu lieu à l’étranger : Kosmos Energy, un opérateur pétrolier actif uniquement au Ghana, a levé 620 millions de dollars… à New York. l

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