Solidarité internationale

Publié le 3 septembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Ils espéraient 400 millions d’euros, ils en ont obtenu plus de 734. Le 31 août, à Stockholm, la conférence internationale destinée à poser les bases de la reconstruction du Liban est allée au-delà des attentes des autorités de Beyrouth. « Nous pensons que c’est un résultat très important, cela ouvrira la voie à d’autres efforts », a déclaré Fouad Siniora, le Premier ministre libanais, lors d’une conférence de presse.
Près de 350 représentants de 49 gouvernements et d’une dizaine d’organisations non gouvernementales ont fait le déplacement. La Chine, les États-Unis, la Russie, les pays de l’Union européenne et le monde arabe – notamment l’Égypte, la Jordanie, le Koweït, le Maroc, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite – sont venus apporter leur soutien.
Ajouté aux fonds déjà promis par les différents pays donateurs, c’est au total 1,2 milliard d’euros qui devraient être disponibles pour la reconstruction du pays. Cette enveloppe inclut l’engagement de 42 millions d’euros de la Commission européenne et les 20 millions d’euros promis par les Français et les Suédois. Pour leur part, les États-Unis débloqueront 175 millions de dollars (près de 137 millions d’euros). Les contributeurs les plus importants restent les pays du Golfe. L’Arabie saoudite a déjà alloué 390 millions d’euros, et le Qatar 234.
Ces sommes devraient être consacrées principalement à l’achat de 10 000 maisons préfabriquées destinées à reloger les habitants des villes du Sud-Liban, particulièrement touchées. La neutralisation des obus et bombes à fragmentation non explosés mobilisera également une partie importante de ces fonds. Près de 359 zones ont été contaminées par 100 000 bombes à sous-munitions.
Malgré l’effort financier consenti par la communauté internationale, les fonds recueillis ne suffiront pas à couvrir les pertes subies par le Liban. Le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) évaluait à 2 milliards d’euros le montant des dommages liés aux bombardements israéliens sur les infrastructures, les logements, les entreprises, les stations d’essence et les installations militaires. Dans sa déclaration finale, la conférence a exhorté Israël à respecter la résolution 1701 et à lever l’embargo terrestre, aérien et maritime imposé au Liban, comme l’a demandé Kofi Annan.

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