La revanche de l’essence

Publié le 3 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Jadis, ils étaient réservés aux véhicules utilitaires. Mais depuis la double révolution provoquée dans les années 1980 par les turbocompresseurs et l’injection haute pression, les moteurs diesels ont guéri leurs défauts : manque de puissance, vibrations, bruit. Et gardé leurs atouts : faible consommation, gazole moins cher que l’essence. Dès lors, le public a tranché : les voitures diesels représentent aujourd’hui plus de 50 % des ventes en Europe, et 70 % en France, quand elles étaient marginales voilà trente ans.
Mais les moteurs essence bénéficient enfin des bienfaits technologiques qui ont modifié le destin du diesel : turbos et haute pression d’injection. Volkswagen a tiré le premier, en dotant la Golf d’un moteur essence 1.4 de 170 chevaux. Soit 120 chevaux au litre. BMW prolonge le sillon en équipant son coupé Série 3 d’un bloc 3.0 de 306 chevaux. La puissance unitaire est inférieure : 102 chevaux au litre. Mais ce moteur se distingue par son couple : 400 Nm dès 1 300 tr/min Et BMW a tenu à soigner sa sobriété : 9,5 l/100 km. Certes, c’est deux litres de plus qu’avec le moteur 3.5 diesel du coupé 335d. Mais la 335i accélère plus fort (55 de 0 à 100 km/h contre 61) et distille un tout autre plaisir : moteur qui monte plus haut dans les tours, sonorité plus noble.
Ce moteur sied merveilleusement au Coupé Série 3, plus long (6 cm), plus bas (4 cm), et aux vertus plus sportives que la berline dont il est issu. Mais surtout, il annonce un changement d’ère. Car si ces blocs essence deviennent sobres et disposent du même couple à bas régime que les diesels, pourquoi aller se parfumer les mains au gazole à chaque passage à la pompe ?

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