France-Sénégal : « approche concertée »

Publié le 3 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Dakar et Paris rapprochent leurs positions sur la question de l’immigration. Il est loin le temps des petites phrases et des polémiques sur le thème de « l’immigration choisie » chère à Nicolas Sarkozy. Place Beauvau, l’heure semble être désormais à « l’approche concertée ». Après avoir reçu le Premier ministre Macky Sall le 5 août, le ministre français de l’Intérieur a rencontré son homologue sénégalais, Ousmane Ngom, le 31 du même mois. Sarkozy a dû remiser au placard l’accord-cadre qu’il avait prématurément annoncé, les Sénégalais n’étant pas « disposés à signer un quelconque texte comportant l’expression immigration choisie », selon Ousmane Ngom.
Soucieuses de calmer le jeu, les deux parties discutent des termes d’un accord qui « respecte les positions du Sénégal ». Les négociations ont par exemple consacré la notion très consensuelle de « migration de mobilité », qui, selon le ministre français de l’Intérieur, permettra « aux migrants d’acquérir en France une formation, une expérience professionnelle, et de [les] mettre ensuite au service du Sénégal », de façon à « lutter contre le départ définitif des élites du Sénégal ». Fait nouveau, Sarkozy promet de proposer à l’Union européenne la création d’une « banque européenne du codéveloppement dont l’objectif sera de collecter l’épargne de 12 millions d’immigrés en Europe occidentale dans un objectif d’investissement productif dans leur pays d’origine ». Le ministre français devrait se rendre avant la fin de l’année à Dakar pour la signature de l’accord.

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