Business pollué

Publié le 3 septembre 2006 Lecture : 1 minute.

Le lien entre les affaires et la couche d’ozone ? Les businessmen hongkongais l’ont trouvé. « Les gens refusent de venir travailler à Hong Kong parce que leurs enfants ont de l’asthme », a récemment déclaré l’un d’entre eux, confirmant un récent sondage américain : 60 % des 140 patrons interrogés se disent « très inquiets » des effets de la pollution sur leur santé, 40 % d’entre eux estiment que la dégradation de l’air rend le recrutement d’étrangers difficile.

Le territoire autonome, nettement plus pollué que Taipeh, Singapour et Tokyo, enregistrerait 1 600 décès par an en raison de la piètre qualité de son atmosphère. Il est vrai, par exemple, que la visibilité est réduite à moins d’un kilomètre cinquante jours par an !
D’après un homme d’affaires local, les coupables se situent en Chine méridionale. Ce sont, d’une part, les usines et les centrales à charbon – gros pollueurs – de la province de Canton, sur la rivière des Perles dont Hong Kong accueille le delta. Et, d’autre part, les autorités de Pékin qui, pour des raisons militaires, exigent que les avions qui font la liaison avec la Chine communiste ne volent pas à moins de 15 000 pieds d’altitude, les contraignant à faire de longs détours au-dessus au sud de la mer de Chine avant l’atterrissage ou après le décollage à Hong Kong.

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Or qui dit plus d’altitude dit plus de kérosène et plus de pollution Si la protection de l’environnement dans l’ancienne possession britannique ne pousse pas Pékin à changer d’avis, peut-être que la facture pétrolière le fera.

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