Les participants à la rencontre de Londres

Publié le 3 juillet 2005 Lecture : 2 minutes.

Sept partis, une association à caractère culturel (la Conférence libyenne pour l’amazigh) et plusieurs personnalités indépendantes étaient présents à Londres les 25 et 26 juin.
Le Front national pour le salut de la Libye (FNSL), dont le secrétaire général actuel est Ibrahim Sahad, a été la cheville ouvrière de la Conférence. Il est, après les Frères musulmans, absents de la réunion, le mouvement d’opposition le plus important. Il est implanté dans les pays arabes, en Europe et aux États-Unis, mais on estime qu’il compte aussi des partisans au sein de l’élite à l’intérieur de la Libye. Il a été fondé en octobre 1981 par Mohamed Youssef al-Megarief, ancien président de la Cour des comptes et ex-ambassadeur en Inde, qui avait rompu en 1980 avec Kadhafi, auquel il reprochait sa politique de répression.
Le FNSL était basé au Soudan jusqu’à la chute de Jaafar Nimeiry, en conflit avec Kadhafi. Il a revendiqué la tentative de coup d’État à la caserne de Bab al-Azizia à Tripoli en mai 1984. On estime qu’il a été soutenu par la CIA par la suite. Des centaines de ses partisans supposés ont été arrêtés en Libye au cours des vingt-cinq dernières années, et au moins huit d’entre eux ont été pendus en public.
Autre parti d’une certaine envergure, le Mouvement national libyen (MNL). Issu d’une association portant le nom d’Omar al-Mukhtar, héros de la lutte contre l’occupation italienne, il a compté parmi ses dirigeants Mansour Kikhia, ancien ministre des Affaires étrangères passé à l’opposition qui a disparu au Caire en décembre 1993, enlevé et exécuté par des membres des services secrets libyens. Plusieurs autres dirigeants du MNL ont été tués en Libye, au Tchad et dans des pays arabes, selon Salem Mohamed, l’un de ses représentants à la Conférence.
Les autres formations représentées étaient l’Alliance nationale démocratique, dirigée par l’ancien ambassadeur Achour Ben Khayal, qui présidait la Conférence, le Mouvement libyen pour le changement et la réforme, créé par l’activiste Brik Essouissi après une scission avec le FNSL, ainsi que l’Alliance nationale libyenne, le Rassemblement national démocratique, le Mouvement national libyen, le Rassemblement républicain.
Au nombre des personnalités figurait Mohamed al-Senoussi, le prétendant au trône libyen, dont le grand-père, le roi Idriss, a été renversé le 1er septembre 1969. Âgé de 49 ans, il n’a pas à proprement parler de mouvement, mais il est particulièrement actif à Londres, d’où il entretient une correspondance avec des hommes d’État comme George Bush ou Tony Blair pour leur rappeler qu’il est toujours le prétendant au trône.
Parmi les indépendants, on a remarqué la participation active de Mahmoud Chemam, qui réside aux États-Unis. Rédacteur en chef de l’édition arabe du magazine Newsweek, il est l’un des opposants à Kadhafi les plus constants et les plus percutants. La présence de militaires réfugiés à l’étranger a aussi été relevée, comme celle de Mohamed Bechir Saleh, un ancien aviateur qui a participé à une tentative de renversement de Kadhafi en 1993.

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