Irak : 70 attaques par jour

Publié le 3 juillet 2005 Lecture : 1 minute.

Le 28 juin 2004, les États-Unis transféraient le pouvoir au gouvernement intérimaire d’Iyad Allaoui, lequel s’écriait : « Dans quelques jours, l’Irak rayonnera de stabilité et de sécurité. » Un an après, dans le quotidien britannique The Independent, Patrick Cockburn, Prix Martha-Gellhorn 2005 pour sa couverture de l’Irak, écrit : « La plus grande partie du pays est aujourd’hui un no man’s land sanglant sillonné par des insurgés sans merci, des gangs déchaînés, des patrouilles américaines qui tirent sur tout ce qui bouge et des forces de police désemparées. » Le texte est complété par un tableau et par des chiffres où l’on constate que le nombre des attaques armées est passé de 0 en mars 2003 (date de l’invasion) à 45 par jour en juin 2004 et à 70 aujourd’hui. Le nombre total de tués parmi les troupes de la coalition a grimpé, lui, de 0 à 982 et à 1 930. En juin 2004, 52 soldats américains avaient été tués. Il y en a eu 75 en juin 2005. Parmi les Irakiens, le total des morts est passé de 10 000 en juin 2004 à 60 800 aujourd’hui. En tout, 52 personnalités civiles ou religieuses irakiennes ont été assassinées depuis le transfert du pouvoir. Le nombre de policiers et de militaires irakiens abattus chaque mois il y a un an était de 160, il est à présent de 219. La production d’électricité, qui était de 3 958 mégawatts en mars 2003 et de 4 293 mégawatts en juin 2004, est retombée à 4 035 mégawatts. Le pourcentage des sans-emploi dans la population active, qui était de 40 % en juin 2004, n’a pas bougé. La production pétrolière, qui était de 2,5 millions de barils/jour, est descendue à 2,29 millions en juin 2004 et à 2,20 millions en juin 2005. Selon un sondage USA Today/Gallup/CNN des 24-26 juin, 53 % des Américains, contre 46 % en mars, commencent à penser qu’« envoyer des soldats américains en Irak a été une erreur ».

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