SOS lecture aux États-Unis

Publié le 3 avril 2005 Lecture : 1 minute.

A en croire une étude publiée par la National Endowment for the Arts (NEA), la lecture d’oeuvres littéraires aux États-Unis connaît depuis plus de dix ans un vertigineux déclin. Pendant cette période, alors que la « consommation » des autres formes d’art a diminué en Amérique d’environ 1 %, la consommation littéraire, elle, a chuté de près de 10 %. Ainsi, moins de la moitié des Américains lisent aujourd’hui ne serait-ce qu’une seule oeuvre littéraire par an. Et, de 1982 à 2002, les États-Unis ont connu une perte de 20 millions de lecteurs potentiels.
Pourtant, selon Mark Bauerlein, le directeur des recherches de la NEA, « la barre a été placée très bas. Il ne s’agit pas de lire Madame Bovary ou Guerre et Paix pour être qualifié de lecteur dans notre recensement. Il s’agit simplement d’avoir lu une oeuvre dans le courant de l’année – peu importe les critères de longueur, de langue, de qualité ou de format. Nous recensons les moindres lectures spontanées, jusques et y compris la lecture d’un poème sur Internet. »

Le déclin le plus important se situe chez les jeunes adultes (18-24 ans), dont le taux de lecture a diminué de 55 % de plus que le reste de la population. Or les lecteurs sont également, d’après la NEA, de meilleurs citoyens, mieux disposés à participer à la vie publique, à voter, ou encore à se consacrer au bénévolat. Et ils sont, bien sûr, de meilleurs élèves et de plus habiles employés.
Les causes de cette débâcle ? Les failles du système éducatif, mais aussi la montée en puissance de nouveaux loisirs – jeux vidéo, musique téléchargeable, e-mail et Internet – qui viennent s’adjoindre au diabolique cocktail télévisuel journalier.

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