Pétrole libyen à long terme

Tripoli renoue avec les systèmes de concessions des années 1970.

Publié le 3 avril 2005 Lecture : 1 minute.

Pour attirer les compagnies pétrolières étrangères, la Libye pourrait leur proposer des contrats de concessions à long terme. Cette décision marquerait un retour inhabituel de la part d’un pays de l’Opep à des systèmes de concessions abandonnés dans les années 1970. Les contrats seraient d’environ vingt-cinq ans, contre une cinquantaine d’années dans les années 1930 lorsque les premières compagnies pétrolières se sont implantées au Moyen-Orient, a précisé Fathi Ben Shatwan, le ministre libyen de l’Énergie. Les groupes pétroliers actuellement présents en Libye comme Total (France), ENI (Italie), Repsol (Espagne) et OMV (Autriche) fonctionnent selon un régime de partage de la production avec la National Oil Corporation (NOC), une société publique. Seules PetroCanada (Canada) et Wintershall (Allemagne) opèrent sous un régime de concessions qui leur a été octroyé il y a plus de trente-trois ans.
Depuis la levée des sanctions onusiennes en 2004, la Libye cherche à augmenter sa production et a décidé d’ouvrir son secteur pétrolier et gazier aux investisseurs étrangers. En janvier, le gouvernement a lancé un premier round d’appels d’offres international. Quinze permis d’exploration et de forage ont été délivrés, principalement à des compagnies américaines. L’opération a rapporté près de 155 millions d’euros. Et ce n’est qu’un début puisque le pays dispose des réserves de brut les plus importantes du continent (36 milliards de barils), mais demeure loin derrière le Nigeria et l’Angola en termes de production. Au cours des dix-huit mois à venir, une centaine de permis identiques seront proposés. Le second round d’appels d’offres devrait être lancé dès le mois de mai. Objectif du gouvernement : doubler la production d’or noir, à 3 millions de barils/jour (b/j) d’ici à la fin de la décennie, contre 1,6 million de b/j actuellement. Par ailleurs, dans le secteur du gaz, les réserves prouvées – mais largement sous-explorées – s’élèvent à quelque 1 300 milliards de m3. Des négociations sont en cours avec la compagnie anglo-néerlandaise Shell pour le développement du secteur.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires