Khaled Cheikh
Publié le 3 avril 2005 Lecture : 1 minute.
Il a consacré vingt-neuf ans de sa vie au tourisme. Et le tourisme le lui rend bien aujourd’hui. À peine sorti de la faculté de droit de Montpellier (France), Khaled Cheikh est recruté par l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) fraîchement créé (1976). Il entre naturellement au service juridique. Mais ses compétences en économie, ses talents linguistiques (arabe, français et anglais) et sa disponibilité le ramènent rapidement vers le terrain au contact des hôteliers et des touristes… Le 21 mars 2005, le voilà récompensé : il est nommé directeur général de l’ONTT.
Khaled Cheikh, 55 ans, marié et père de deux enfants, est, parmi les professionnels tunisiens du secteur, celui qui connaît le mieux les ficelles du métier : il a fait des contrôles de gestion, veillé aux normes de qualité, étudié les différentes filières et réalisé des études de marché sur le Grand Tunis comme sur les autres régions touristiques du pays. Il a eu, pour parachever sa formation, l’occasion d’aller voir sur l’autre rive, du côté des pays émetteurs de touristes. Il a ainsi découvert la France, la Belgique, la Scandinavie et l’Amérique du Nord. C’est dire qu’il a vu grandir l’ONTT. En 1976, la Tunisie accueillait 1 million de touristes étrangers. En 2004, elle en a reçu 6 millions, un record historique (+ 18 % par rapport à 2003). Ils ont séjourné pendant 34 millions de nuitées, autre record.
Mais, pour Khaled Cheikh, le record qui reste à battre est celui des recettes en devises du pays : l’année 2004 s’est terminée avec un montant de 2,2 milliards de dinars (environ 1,5 milliard d’euros), contre 2,4 milliards de dinars en 2001 (1,8 milliard d’euros). Pour lui, cet objectif va de pair avec une amélioration des services et de la formation professionnelle. L’ONTT, qui dispose de plusieurs écoles hôtelières, va renforcer ses programmes pour les cadres intermédiaires (bac + 2) et les cadres supérieurs (bac + 7). L’Office compte aussi utiliser ses ressources à bon escient, pour la protection de l’environnement, l’amélioration de la compétitivité des huit cents établissements hôteliers (225 000 lits) et la promotion de l’image de la Tunisie. Vaste programme.
