Histoire d’eau

Publié le 3 avril 2005 Lecture : 1 minute.

C’est un épisode ignoré mais important de l’histoire qui lie les deux peuples : l’apport des puisatiers marocains à l’agriculture algérienne, particulièrement dans les régions de la Mitidja et de la Kabylie. Au milieu des années 1960, un certain Ahmed Amaroki a installé une filière de puisatiers sourciers dans toute la vallée de la Soummam. Les Marocains ont introduit la méthode du treuil, de la poulie à gorge et de la corde à mains, ce qui a contribué à moderniser l’agriculture locale. Auparavant, les paysans utilisaient la pelle et la pioche pour creuser des puits peu profonds. Ils recouraient également à la bonne vieille méthode romaine de captage des sources de montagne. Originaires du Rif, la plupart des puisatiers parlaient le chleuh : ce dialecte berbère a facilité leurs échanges avec les habitants du cru et leur a permis de s’intégrer dans la société kabyle. Si bien que de nombreux sourciers ont fini prendre des Algériennes pour épouses.

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