Danger pour Cuttaree
Dans la course au poste de directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Mauricien Jaya Krishna Cuttaree, qui bénéficie du soutien de l’Union africaine (UA), des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et de plusieurs pays asiatiques, paraissait disposer d’une avance confortable sur ses trois concurrents. Or il apparaît que le mode de désignation choisi pourrait ne pas lui être favorable et avantager le Français Pascal Lamy, ancien commissaire européen au Commerce, plus connu au niveau international.
Le 30 mars, l’organe de consultation de l’OMC a convoqué à Genève les représentants des candidats pour les informer que les 148 pays membres auront la possibilité de faire connaître l’ordre de leurs préférences (choix n°1, 2 et 3) pour le poste. En introduisant, pour la première fois, la notion de candidat de deuxième et troisième choix, l’OMC complique singulièrement les règles du jeu, même si cette disposition peut se justifier : statutairement, le futur directeur doit en effet faire l’objet d’un consensus. « Nous ne savons pas comment les différents choix vont être pondérés. Avec ce système, on introduit davantage de subjectivité et d’opacité. Surtout, on érode l’avantage du candidat des ACP », explique un ambassadeur africain en poste à Bruxelles. La désignation doit intervenir au plus tard le 31 mai. Un conseil général des 148 pays membres est prévu les 26 et 27 de ce même mois.
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