Révolution foncière

Publié le 3 février 2008 Lecture : 1 minute.

Allal Sekrouhi, directeur général de l’Agence urbaine de Casablanca (AUC), devrait annoncer, le 4 février, une série de réformes ambitieuses d’aménagement de la plus grande métropole marocaine. Un plan révolutionnaire destiné à favoriser le développement de la région lors des vingt prochaines années. Sa mise en uvre sera assurée par une AUC scindée en trois entités pour améliorer son efficacité : une agence urbaine chargée du schéma d’aménagement et de la délivrance des permis de construire ; une fondation pour la gestion de la mosquée Hassan-II ; et une agence technique dont la mission sera de réguler le marché du foncier. Le directeur de l’AUC a récemment fait réaliser une étude sur les blocages actuels d’accès au foncier, l’identité et le comportement des propriétaires. Il ressort que Casablanca intra-muros possède plus de 1 000 hectares de terrains viabilisés mais non exploités. Une aberration, alors que la demande de logements est supérieure à l’offre, ce qui se traduit par une flambée des prix. L’AUC compte faire trois propositions pour valoriser ces ressources. Accroître la fiscalité des propriétaires de terrains laissés à l’abandon en relevant la taxe foncière, avec un prix plancher de 20 dirhams (DH) le m2 contre 4 DH auparavant. Ensuite, l’agence souhaite obtenir un droit de préemption sur les ventes de terrains pour fluidifier l’offre et mettre fin à la spéculation et aux dessous-de-table lors des transactions. Enfin, elle étudie des mesures d’expropriation sur les espaces d’utilité publique. Objectif : créer deux grandes zones industrielles, l’une dédiée aux énergies renouvelables et l’autre à l’aéronautique, et un campus universitaire.

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