De l’eau dans le gaz ?
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Que peut craindre l’Angola de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ? Le pire, à en croire les médias anglo-saxons qui, depuis l’adhésion, en décembre 2006, de Luanda au cartel, ne cessent d’affirmer que le pays sera contraint de fermer les robinets. Avec le – vain ? – espoir que les responsables du secteur pétrolier angolais reviennent sur leur décision.
Interrogé par le quotidien britannique The Financial Times sur la « recommandation » de l’Opep demandant à son pays de ne pas dépasser le seuil de 1,9 million de barils en 2008, un dirigeant angolais a déclaré, sous le couvert de l’anonymat, que l’affiliation à l’organisation intergouvernementale était finalement « une erreur »
Cette confidence, à la veille de la réunion de l’Opep, organisée à Vienne le 1er février, n’a eu d’autre effet que de créer une bien inutile polémique. De fait, l’Angola ne peut tirer que des bénéfices – politiques et économiques – de sa position de 2e producteur africain du cartel (1,812 million de barils par jour en décembre). Juste derrière le Nigeria (2,175 millions b/j), mais devant la Libye (1,740 million b/j) et l’Algérie (1,398 million b/j).
En réalité, le « quota » de production est fixé en fonction de la capacité et des intérêts de chaque pays. Et non par rapport aux desiderata des compagnies pétrolières. La prochaine réunion de l’Opep, le 5 mars, permettra d’établir, en fonction du marché mondial, un nouveau seuil de production pour les pays membres. Quand l’Angola sera capable de sortir plus de 2 millions b/j, la question sera de savoir s’il doit réduire ou non sa production. Et il y a fort à parier que personne n’acceptera de produire plus pour gagner moins.
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