L’opposition, la paix et les Touaregs

Publié le 2 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Le Front pour la démocratie et la République (FDR), coalition des partis maliens d’opposition que dirige Tiebilé Dramé, le président du Parti pour la rénovation nationale (Paréna), a organisé à Bamako (30 novembre-1er décembre) un « atelier » de préparation à la conférence régionale sur les questions de sécurité, de stabilité et de développement dans l’espace sahélo-saharien, qui doit se tenir au premier trimestre de 2008. Prenant acte de l’ancienneté du problème touareg – près d’un demi-siècle -, de son coût humain et financier (plusieurs milliards de francs CFA ont été alloués, depuis vingt ans, à la stabilisation du nord du pays) et de l’incapacité de l’État à trouver une solution durable, les organisateurs souhaitent mettre sur pied une action transnationale et non-gouvernementale de grande ampleur.
Le FDR peut-il impulser une dynamique de paix là où tant d’autres avant lui ont échoué ? Rien n’est moins sûr, mais son approche a au moins le mérite d’envisager une coordination de tous les « partis et organisations démocratiques », du Sénégal au Soudan – ce qui constitue une complète nouveauté.
La conférence régionale de 2008 aura deux objectifs essentiels :
1. Analyser une situation qui s’est extraordinairement compliquée, en s’internationalisant, au fil des années. Impossible, désormais, de ne pas prendre en compte certains aspects comme le trafic d’armes et de drogue, l’islamisme armé et la compétition pour l’accès aux richesses minières.
2. Proposer aux gouvernements des amorces de solutions concrètes et complémentaires de leurs politiques. Car, comme le rappelle le FDR, « sans paix, il ne peut y avoir de développement durable ».

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