Du côté de chez Marianne…

Publié le 2 décembre 2007 Lecture : 2 minutes.

L’autre jour, j’ai lu dans une enquête réalisée par un hebdomadaire français que nombre de femmes rêvent d’être dominées. Pas au travail, pas au vu et au su de tout monde, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, mais au lit. Elles se plaignent de se retrouver désormais sous la couette avec des partenaires qui ont tout du gentil collègue mais rien de l’amant fougueux. Elles assurent que, la nuit, les mecs sont si lessivés par le boulot et les discours sur l’égalité qu’ils deviennent des « lavettes », c’est à peine si elles sentent la poigne du mâle et sa violente étreinte.
OK pour la non-discrimination, renchérissent-elles, mais pas dans les galipettes. Elles militent pour l’égalité affichée, mais n’en veulent pas derrière les moucharabiehs.
L’autre jour, j’ai vu, sur le petit écran cette fois, une dame, blonde comme les blés, affirmer sans rire qu’elle souhaite une chose, mais une seule, que son mari lui trouve une coépouse ! Elle la lui choisira elle-même s’il le faut, elle la ramènera de sa campagne ou de derrière son bureau et la poussera dans ses bras, voilà ! Comme ça, au moins, elle n’aura plus son conjoint dans ses jupes, il sera occupé ailleurs, elle se consacrera davantage à sa carrière, elle s’éclatera avec ses copines, fera son shopping des heures durant, sans avoir un balai dans le dos qui se plaint de rester sans rien faire et qui craint pour le porte-monnaie. Géniale comme solution, non ?
Vous comprenez donc que Marianne, appelons-la ainsi, est prête à partager. Tout. Le corps et les casseroles, les sous et les bouts de chou ; après tout, c’est elle qui le veut et personne ne peut se mêler de sa vie privée. Personne, en tout cas, ne paraissait choqué sur le plateau TV par ses propos. Sauf la spectatrice que je suis et qui n’en revenait pas d’entendre vanter si bien la polygamie sur la chaîne d’un pays non-musulman dit égalitaire et civilisé.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai appris en feuilletant un magazine féminin qu’un nouveau club de dames vient de se créer. Sa mission : punir les jeunettes qui sévissent dans les boîtes et les soirées avec l’objectif de séduire les mecs riches et casés. Ces amazones d’un genre nouveau veulent guérir à tout prix les maris victimes de la dernière épidémie qui décime les ménages européens, les faisant céder au charme de jeunettes qui ont l’âge de leurs propres filles, au grand désespoir de leurs légitimes, la « chair fraîche » étant la principale cause de ce nouveau virus d’adultère. Les membres du club « SOS épouses trompées, maris infidèles », ou quelque chose comme ça, ont donc décidé de se mettre en hordes pour chasser les jeunes prédatrices, intimider les poules-rivales – je n’ai pas dit virales – et les menacer jusqu’à ce qu’elles laissent tomber le morceau.
Voilà. C’était les nouvelles féministes du côté de chez Marianne.

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