De l’influence du stress sur le sexe des bébés

Publié le 2 décembre 2007 Lecture : 1 minute.

Statistiquement, une femme enceinte a environ 5 % de chances supplémentaires de donner naissance à un garçon quand elle vit dans un pays riche plutôt que pauvre. Mais il y a des exceptions. Ainsi, les enfants conçus à New York dans la semaine qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001 ont été en majorité de sexe féminin. Ce qui corrobore les résultats d’études menées antérieurement dans d’autres régions du monde, dans des circonstances extrêmes. D’où cette hypothèse avancée par des chercheurs danois de l’université d’Aarhus : le stress ressenti par la mère provoquerait des perturbations biologiques et psychiques qui influeraient sur le sexe de son enfant à naître.
Un autre chercheur danois s’est posé une question subsidiaire : un stress de faible intensité, mais de longue durée, a-t-il des effets comparables à ceux d’un stress violent, mais occasionnel ? La réponse est oui. Prenant pour base les résultats d’une étude menée entre 1989 et 1992 auprès de 8 719 femmes enceintes, il a découvert que les moins stressées avaient majoritairement (52 %) donné naissance à des garçons, les plus stressées n’étant que 47 % dans ce cas. Il en tire une conclusion curieusement « évolutionniste ». Dans une situation périlleuse (et donc stressante), un bébé fille appelé, un jour, à assurer la survie de l’espèce, est préférable à un bébé garçon, futur guerrier susceptible d’être éliminé prématurément dans la « guerre des mâles ». La nature réduirait donc « spontanément » ce facteur d’incertitude. D’où le plus grand nombre de fausses couches de bébés de sexe masculin.

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