Mille milliards à l’étranger
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Regroupés au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG), les six pays du Golfe réunissent l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar et les Émirats arabes unis (EAU), qui rassemblent sept émirats, dont Abou Dhabi et Dubaï. Ils détiennent 40 % des réserves mondiales de pétrole et fournissent le quart de la demande. Le PIB de l’ensemble du Golfe, qui totalise 35,2 millions d’habitants, progresse en moyenne de 7 % par an. À 807 milliards de dollars en 2007, il atteindra les 883 milliards en 2008. Une partie des recettes pétrolières alimente des fonds souverains parmi les mieux dotés de la planète : Abu Dhabi Investment Authority (875 milliards de dollars), Sama en Arabie Saoudite (350) ou Kuwait Investment Authority (264). Le stock d’investissements à l’étranger dépasserait les 1 000 milliards de dollars, réalisés dans l’immobilier et la prise de participation dans des entreprises industrielles étrangères. Une réussite qui n’a pas touché les sept Bourses du Golfe (dont les principales sont Dubaï, le Koweït, Abou Dhabi, Oman et l’Arabie saoudite, qui totalise à elle seule 50 % du marché), en pleine déconfiture. Des lendemains douloureux attendent aussi le secteur bancaire. Très atomisé, avec 70 banques, dont une cinquantaine de groupes locaux et étrangers dans les EAU, il devrait se concentrer à la suite de placements piégés comme ceux couverts par Gulf Bank.
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