Ces Sénégalais qui ont piraté Sarko
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Ama Mbodj et Fatou Diouf, deux Sénégalais d’une trentaine d’années domiciliés à Mantes-la-Jolie (Yvelines), dans la grande banlieue parisienne, n’auraient jamais dû sortir de l’anonymat. S’ils ont néanmoins accédé à une douteuse et éphémère notoriété, c’est qu’au mois de septembre ils ont réussi à pirater le compte bancaire du chef de l’État français, Nicolas Sarkozy en personne ! Le plus fort est qu’ils ignoraient peut-être l’identité de leur victime Les comptes du père du président et d’autres membres de la famille ont été également piratés.
Inculpés pour « escroquerie en bande organisée » et placés en détention, Ama, qui se dit directeur de société, et Fatou, sa concubine, vendeuse à mi-temps et mère de deux enfants (12 ans et 8 ans), n’en sont pas à leur coup d’essai. Connu des services de police, Ama est sous le coup d’une condamnation à six mois de prison avec sursis pour diverses « escroqueries » commises en 2007, dans lesquelles Fatou serait également impliquée.
Mais le couple n’a opéré que des prélèvements modiques – de l’ordre de 200 euros – sur le compte présidentiel. Avec l’argent que le coup leur a rapporté, ils se sont acheté un lot de vêtements pour bébé et plusieurs téléphones portables. Bref, comme l’écrivent certains journaux français, ce ne sont que « des escrocs à la petite semaine ». Leur avocat, qui dénonce la « sévérité » de la mesure de détention, a fait appel, surtout s’agissant de Fatou Diouf. « Seule la qualité de la victime justifie la mise en détention d’une mère de famille », estime-t-il.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise