Pollution : le pari du progrès

Publié le 2 octobre 2005 Lecture : 2 minutes.

Ceux qui doutent des données sur le réchauffement climatique de la planète font remarquer qu’il y a encore des tas de choses que nous ne savons pas. Il y en a, pourtant, que nous savons : vers 2020, on comptera 700 millions de véhicules de plus sur les routes, dont un grand nombre en Chine. S’assurer que ces véhicules incorporent la toute dernière technologie antipollution sera l’un des premiers impératifs politiques de notre époque. L’absence de certitude absolue ou de consensus sur les dangers du changement de climat ne doit pas empêcher une action constructive. Heureusement, les savants et les ingénieurs ne perdent pas de temps. Et, grâce aux progrès qu’ils font, je suis convaincu que l’un des plus graves problèmes environnementaux sera bientôt réglé.
Vers 2040, les émissions dangereuses des véhicules appartiendront au passé. Ceux qui se rappellent les fumées noires qui s’échappaient des voitures et des camions savent que nous avons déjà fait d’énormes progrès. Le plomb, le soufre et le benzène ont été peu à peu réduits ou éliminés des nouveaux véhicules. Aux États-Unis, les émissions de plomb ont diminué de 95 %. Si le tiers seulement des véhicules consommaient moitié moins d’essence en 2050 qu’aujourd’hui, les émissions de dioxyde de carbone se réduiraient de 1 million de tonnes par an.
Mais le progrès ne s’arrêtera pas là. Les nouvelles techniques de raffinage donnent un carburant de plus en plus propre. La qualité des lubrifiants, qui permettent aux moteurs de tourner efficacement, s’améliore. Et les moteurs eux-mêmes, qu’ils soient hybrides ou qu’ils travaillent avec une combustion interne améliorée, sont de plus en plus propres. La combinaison de ces tendances aura un énorme impact, avec les nouveaux modèles mis en vente dans les trente-cinq ans à venir.
Les véhicules automobiles, bien entendu, ne sont pas la seule source d’émissions potentiellement dangereuses. Ce sont les usages statiques de l’énergie les usines, les écoles et les logements – qui causent les principaux dégâts. Dès lors, ce qu’il faut, c’est transformer à la fois les produits qui engendrent de l’énergie et les biens fabriqués de façon que l’on puisse satisfaire les nouveaux besoins énergétiques sans ravager l’environnement. Il est trop tôt pour crier victoire, mais le coup d’envoi a été donné. Et je suis prêt à parier sur le génie humain.

* Directeur général de British Petroleum.

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