Poissons en voie d’extinction ?

Publié le 2 octobre 2005 Lecture : 1 minute.

Les océans ne sont pas une ressource inépuisable. En raison de leur surexploitation par les pêcheries, plusieurs populations de poissons ont ainsi considérablement décru depuis une cinquantaine d’années. C’est le cas de la morue au Canada et au Groenland, et du merlu au Royaume-Uni. Outre la déstabilisation des écosystèmes qu’il entraîne, cet appauvrissement des réserves compromet l’avenir du secteur de la pêche. Il est donc nécessaire de mieux contrôler l’exploitation des populations marines afin que celles-ci puissent se renouveler.
Depuis 1950, la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) collecte chaque année les données issues des pêcheries. Lorsque les quantités de poissons capturés sont stables d’année en année, on estime généralement que l’équilibre entre l’activité de pêche et le renouvellement des espèces est atteint. Mais le Centre de recherche halieutique méditerranéenne et tropicale de Sète, en France, a constaté que la stabilité des captures n’est pas toujours synonyme d’une gestion viable des ressources. L’équilibre apparent entre captures et renouvellement masquerait en réalité un déclin de la population de poissons considérée.
Ce phénomène s’expliquerait par deux facteurs : d’une part, une augmentation de l’effort de pêche, notamment due aux améliorations techniques ; d’autre part, un mécanisme dit « dépensatoire » : lorsque la population décroît en deçà d’un certain seuil, elle ne peut plus assurer son renouvellement. Il pourrait expliquer le cas des morues du Canada, dont la population ne parvient pas à se renouveler malgré l’arrêt de leur exploitation en 1992. Une production stable ne témoigne donc pas obligatoirement de l’exploitation raisonnable des ressources.

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