Nouakchott surpeuplé ?

Publié le 2 septembre 2007 Lecture : 1 minute.

Dans les années 1970-1980, deux grandes vagues de sécheresse ont bouleversé le visage de la Mauritanie. Privés d’eau pour les troupeaux et les cultures, les Mauritaniens ont dû renoncer à leur mode de vie nomade. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Si les éleveurs représentaient 90 % de la population au moment de l’indépendance en 1960, ils ne sont plus que 5 % aujourd’hui à vivre sur ce mode traditionnel. Les sécheresses successives ont décimé les troupeaux et provoqué un exode rural massif, qui a gonflé la population des villes.

La capitale comptait 5 000 habitants en 1960, mais déjà 120 000 quinze ans plus tard. Pour atteindre aujourd’hui des sommets ingérables. « Nouakchott grandit de manière anarchique », admet un fonctionnaire de la division des travaux publics auprès de la communauté urbaine. « La mairie elle-même ignore le nombre exact d’habitants, car les recensements administratifs sont effectués sur une base erronée. Il y a au moins 500 000 habitants, mais peut-être cela grimpe-t-il jusqu’à 800 000 ! » La ville, aujourd’hui, s’étend sur des dizaines de kilomètres et les réseaux d’eau et d’électricité n’ont pas réussi à suivre le rythme de son expansion.

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Le phénomène de pénurie d’eau potable touche tout le monde, toutes classes sociales confondues. L’assainissement, lui aussi, pose problème car la plupart des quartiers de Nouakchott ne sont pas pourvus du tout-à-l’égout. Quant au ramassage des ordures ménagères, il concerne surtout les quartiers privilégiés.

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