RD Congo : les entreprises espagnoles tentées
Fortes de leur expérience dans les pays émergents d’Amérique latine, les entreprises espagnoles viennent chercher de nouveaux débouchés dans le géant de l’Afrique centrale.
Fortement touchée par la crise économique et financière, l’Espagne tente de trouver de nouvelles sources de croissance. Parmi les cibles identifiées à l’étranger figure la RD Congo. Outre la création, en novembre dernier, d’un Cercle hispano-congolais, à l’initiative, entre autres, de l’ambassade d’Espagne à Kinshasa, un premier protocole d’accord a été signé le 21 décembre 2012 dans la capitale congolaise entre l’entreprise publique espagnole ISDEFE (Ingeniería de Sistemas para la Defensa) et le ministère congolais de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale. Objectif : réaliser une étude de faisabilité pour quatre sites de formation, d’un coût de 400 000 euros. Cette somme sera financée par ISDEFE à hauteur de 100 000 euros, le reste revenant à l’État congolais. L’accord prévoit la construction de quatre écoles et l’envoi d’enseignants espagnols pour animer les formations.
Investisseurs étrangers
Les entreprises espagnoles seraient très intéressées par les opportunités d’affaires en RD Congo, notamment dans le secteur agricole et dans les télécommunications.
La signature de ce protocole fait suite aux démarches engagées par la Chambre de commerce de RD Congo (CCRDC) pour attirer des investisseurs étrangers, notamment des PME/PMI. Les premiers à avoir répondu à l’appel ont été les entreprises espagnoles, qui seraient très intéressées par les opportunités d’affaires en RD Congo, notamment dans le secteur agricole et dans les télécommunications.
Revenue à Kinshasa à la mi-janvier, l’ISDEFE, qui a rencontré plusieurs ministres dont celui des Postes et Télécommunications et celui de la Santé – auquel elle a proposé un projet de télémédecine – a amené avec elle d’autres entreprises dont Telefonica et Tragsa (Empresa de Transformacion Agraria). Cette dernière a notamment visité Kinkole, un centre de pêche artisanal situé à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale congolaise.
Profitant du Salon professionnel international du tourisme Fitur 2013, qui se tiendra du 30 janvier au 3 février à Madrid et auquel elle participe avec l’Office du tourisme congolais, la CCRDC réunira, le 30 janvier, au cours d’un dîner à l’hôtel Praga, quelque 200 chefs d’entreprises espagnols issus de filières aussi variées que l’agroalimentaire, la pêche, la distribution, les mines, l’industrie, l’hôtellerie et les télécommunications.
Expérience des émergents
En outre, à l’occasion de la semaine culturelle espagnole qui aura lieu à Kinshasa du 11 au 16 février prochain, des entreprises espagnoles, parmi lesquelles Telefonica, se rendront en RD Congo. Pour l’heure, à l’exception de la société Africa Equipment & Engineering (AEE), spécialisée dans les travaux de génie électrique et qui a signé en septembre 2011 avec la Société nationale de l’Energie (SNEL) un contrat de travaux et de fourniture de câbles électriques, les entreprises espagnoles sont peu représentées en RD Congo.
Pourtant, elles intéressent les Congolais. « Les Espagnols ont beaucoup fait dans les pays émergents d’Amérique latine. Nous comptons beaucoup sur leur savoir-faire », conclut Mike Tambwe Lubemba, le président de la CCRDC.
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