Hausse des prix et paradoxes
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La hausse des prix du pétrole divise la planète en deux catégories : ceux qui en profitent, et les autres. C’est en substance la conclusion que l’on peut tirer d’un rapport de la Banque mondiale, paru le 24 juin, portant sur les marchés financiers au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Si la zone a connu, ces trois dernières années, une croissance jamais enregistrée depuis la fin des années 1970, la progression (6,2 % par an en moyenne) n’a concerné que les pays pétroliers – les autres ayant souffert de la cherté du baril. Outre cette évidence, la Banque mondiale constate un « hiatus entre le secteur financier et l’économie privée réelle » dans les pays producteurs. En clair, les capitaux coulent à flots dans les banques, mais peu d’entreprises ont accès au crédit. L’argent de l’or noir sommeille au lieu d’être réinjecté dans l’économie nationale. Autre conclusion paradoxale : les pays producteurs ont fait moins de progrès en matière de réformes – environnement des affaires et libéralisation des échanges – que ceux dépourvus de matières premières.
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