Bozizé, ATT et les rebelles

Publié le 2 juillet 2006 Lecture : 1 minute.

L’attaque, dans la nuit du 25 au 26 juin, de la localité centrafricaine de Gordil, non loin de la frontière du Tchad, qui a fait cinq morts parmi les soldats de l’armée centrafricaine et une victime (tchadienne) parmi les troupes de la Cemac, serait l’uvre des rebelles du FUC (Front uni pour le changement démocratique) opposés au régime d’Idriss Déby Itno. C’est tout du moins ce que l’on affirme à Bangui, de source proche de la présidence, où l’on ajoute que ce groupe d’environ 250 rebelles, replié dans la réserve animalière qui entoure Gordil après l’échec de l’offensive contre N’Djamena les 8 et 9 avril dernier, a tenté de piller la ville afin de s’emparer des stocks de nourriture et de carburant qui s’y trouvent. Une trentaine d’entre eux auraient péri dans l’affrontement.
Installé à Bamako, au Mali, où il a trouvé refuge, le lieutenant Djadder, chef de l’opposition armée au président centrafricain François Bozizé, fait entendre un tout autre son de cloche. Selon lui, ce sont des « révolutionnaires centrafricains », membres de l’UFR (Union des forces républicaines), qu’il dirige, qui se seraient heurtés aux troupes loyalistes, et non des rebelles tchadiens. Djadder, qui a été reçu le 8 juin par le président malien Amadou Toumani Touré sur intercession de l’un des proches de ce dernier, le colonel Hamidou Sissoko, affirme avoir soumis à ATT (qui connaît bien la Centrafrique, où il a dirigé la mission de l’ONU) une demande de médiation. Fin politique et sachant que François Bozizé rejette par avance toute négociation avec cet ex-sous-officier entré en rébellion, ATT pourrait bien botter en touche.

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