Un Libyen à Laayoune
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La visite qu’a faite Ahmed Sayed Kaddaf Eddam, le cousin et émissaire spécial de Mouammar Kadhafi, le 21 mars à Laayoune, au Sahara occidental, au cours de laquelle il a été reçu par Mohammed VI, a été fort peu appréciée à Alger. Même si elle a de facto gelé, sans le dire, ses relations avec le Polisario, la Libye reconnaît toujours officiellement la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Et la petite phrase lâchée par Kaddaf Eddam à l’issue de son audience sur les « divisions » du Maghreb auxquelles il convient de remédier a été interprétée comme le refus implicite d’une entité sahraouie indépendante. En filigrane de ce geste du « Guide » en faveur du Maroc : sa rancur persistante à l’encontre de son voisin de l’Ouest. Kadhafi supporte de moins en moins de jouer les seconds rôles au sein d’une Union africaine dont il estime être le principal initiateur, alors que l’axe Alger-Abuja-Pretoria y fait la pluie et le beau temps. Goutte d’eau qui a fait déborder le vase : l’attribution, en 2005, du Parlement de l’UA à Johannesburg, au détriment de Syrte. Une « discrimination » que le colonel met, entre autres, sur le compte d’une attitude « inamicale » de l’Algérie à son encontre.
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