« Toutes trois cumulaient les handicaps »

Anthropologue algérien

Publié le 2 mars 2008 Lecture : 1 minute.

« C’est une idée géniale qui a présidé à la nomination de Rachida Dati, Fadela Amara et Rama Yade. Elles sont issues des minorités visibles, mais, en plus, toutes trois sont des femmes : a priori, elles cumulaient tous les handicaps pour espérer réussir, en France, politiquement À l’inverse, leur arrivée a permis de désinhiber l’ensemble de la classe politique sur la question de la représentation des Français issus de l’immigration. Côté résultats, elles ont chacune un poste qui n’est pas de tout repos, et personne à leur place n’aurait fait mieux. Si Fadela Amara est mieux perçue, je pense que c’est parce qu’elle profite de son anticonformisme, de son franc-parler et de sa présence sur le terrain. Elle capitalise, en quelque sorte, sur le mauvais « positionnement » de ses deux collègues, qui paraissent plus lointaines du fait des dossiers qu’elles traitent. Tout est relatif dans ces histoires de perception globale. Reste cependant que le régime démocratique ne tient vraiment compte que des résultats qui sortent des urnes. À cet égard, les prochaines échéances municipales et cantonales nous donneront un bon aperçu de la réelle pénétration des élites africaines dans le tissu politique français. Nous saurons aussi avec exactitude où en est l’électorat « ethnique », celui des banlieues, celui des classes populaires, etc. Rien ne me plaît le plus en politique que le mouvement. »

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