Censure : légère dégradation en Tunisie
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La censure préalable n’a pas été totalement supprimée comme promis par le président Zine el-Abidine Ben Ali dans son discours du 7 novembre 2007 (J.A. n°2445). Elle l’a été pour les journaux locaux qui ne peuvent plus être censurés que par une décision de justice. Cette mesure a renforcé la libéralisation de la presse nationale qui n’était déjà plus soumise à l’autorisation préalable de diffusion délivrée par la Direction générale de l’information au moment du dépôt légal. Mais la presse publiée hors Tunisie n’a pas bénéficié de ce progrès. Elle demeure soumise, une fois arrivée à l’aéroport de Tunis, au dépôt légal et à l’attente de l’autorisation de mise en vente. Cette attente n’est pas réglementée. Elle est soumise au bon vouloir des agents de contrôle.
Nous dénonçons depuis plusieurs années cette pratique qui nuit à la liberté de la presse. Et donc à l’image de la Tunisie moderne. Les choses se sont certes légèrement améliorées pour Jeune Afrique : de 3 jours en moyenne en 2005, le délai d’attente est passé à 2,5 jours en 2006 et à 2,1 jours en 2007. Avant de remonter à 2,2 jours en février 2008, à cause d’un délai de 4 jours pour le n° 2450-2451 et de 3 jours pour le n° 2458. Comme le montre notre graphique, le « cardiogramme » de la censure n’arrive pas à descendre sous la barre de 2 jours. Délai énorme à l’ère d’Internet.
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