À quand le pétrole ?
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Le contentieux qui oppose le gouvernement centrafricain à la compagnie pétrolière américaine RSM Production Corporation, que dirige Jack Grynberg, continue de bloquer toute reprise des explorations dans le nord-ouest du pays. À l’origine du différend, un contrat – qualifié aujourd’hui à Bangui de « léonin » – signé en décembre 1999 à Denver (Colorado) entre Grynberg et des représentants du régime, aujourd’hui déchu, d’Ange-Félix Patassé. Constatant que, cinq ans plus tard, RSM n’avait toujours pas démarré ses activités dans le cadre du permis de recherche qui lui avait été attribué, le président François Bozizé a porté l’affaire devant la Chambre internationale de commerce de Paris. En juin 2006, cependant, à l’issue d’une audience accordée par Bozizé à Jack Grynberg à New York, les deux parties sont convenues de trouver une solution à l’amiable et ont désigné pour cela des négociateurs. Trois mois plus tard, rien n’a bougé. Motif : RSM conteste la présence, au sein de l’équipe des négociateurs centrafricains, du consultant international australo-britannique Ken Mildwaters, qui, dans le passé, avait travaillé pour Grynberg. Conflit d’intérêt ? Dans une lettre à Jack Grynberg en date du 30 août 2006, le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Hydraulique Sylvain Ndoutingaï se veut sans appel : « M. Mildwaters n’a pas de conflit d’intérêt avec la République centrafricaine. Il bénéficie de l’entière confiance et du soutien total de la RCA, et il ne lui sera pas demandé de se retirer. »
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