Liban : la pomme de discorde

Publié le 1 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Tout est bouclé, les chefs d’État réunis à huis clos ont approuvé la majorité des points de la déclaration finale. Soudain, au moment de passer au vote, l’Égypte demande à amender le paragraphe consacré au Liban. À cause de l’incident qui, quelques heures auparavant, dans le village de Mirouahine, a opposé deux chars israéliens et quatre chars français de la Force intérimaire des Nations unies (Finul). Le Premier ministre roumain, qui préside la séance, s’oppose à toute condamnation d’Israël. Jacques Chirac et la grande majorité des Africains volent au secours de l’Égypte. « Ce n’est quand même pas compliqué de condamner ! » s’exclame le président français, très énervé. Proche de George W. Bush, la Roumanie ne veut rien entendre aux arguments de la « vieille garde francophone ». La tension monte, une suspension de séance est décidée. Finalement, un texte ménageant la chèvre et le chou est adopté, histoire de sauver les apparences. « C’est la pire présidence que nous n’ayons jamais eue lors d’un sommet de la Francophonie », confie un chef d’État africain. Une opinion largement partagée par Chirac, qui, en privé, n’a pas de mots assez durs pour critiquer ses hôtes roumains. La vérité est qu’avec son élargissement, l’OIF entre dans une zone de turbulences. Le temps du consensus est-il révolu ? En tout cas, il sera de plus en plus difficile à trouver. Comme à l’ONU.

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