Je me suis réveillée écolo

Publié le 1 octobre 2006 Lecture : 2 minutes.

Je ne suis sans doute pas la seule à vaquer égoïstement à mes petites occupations en n’accordant qu’un vague intérêt aux dangers qui nous menacent : raréfaction des ressources naturelles, réchauffement climatique, fonte glaciaire, diminution des terres cultivables, pression démographique en constante augmentation… Du fin fond de l’océan d’indifférence dans lequel j’évoluais sournoisement, j’ai fini par avoir un sursaut de lucidité salutaire après avoir lu un rapport qui faisait mention de la réduction des surfaces arables. La quantité de terres disponibles pour chaque habitant a chuté de moitié depuis 1950, passant de 0,23 à 0,11 ha.

Tel Gauguin dans un de ses tableaux célèbres, je me suis demandé, après avoir pris conscience que notre monde, notre bien commun à tous, était sérieusement en danger : « Où allons-nous ? » Certainement pas bien loin, si nous ne trouvons pas une vraie solution pour régénérer les ressources naturelles et faire ainsi face à ce grand problème que risque d’être la sécurité alimentaire. « Un pays qui ne peut pas se nourrir lui-même n’est pas un grand pays », disait le général de Gaulle. Dans ce cas, que dire d’un monde qui ne peut pas assurer sa sécurité alimentaire ? Les réserves alimentaires de la planète ne cessent de diminuer alors que près de 850 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à une nourriture suffisante. Il faut tirer la sonnette d’alarme : les stocks mondiaux de céréales ne correspondent plus actuellement qu’à cinquante-sept jours de consommation, alors que le seuil officiel de sécurité est de soixante-dix jours. C’est d’autant plus alarmant que la population va passer de 6,5 à 8 milliards d’êtres humains d’ici à 2025
Je ne suis pas une spécialiste de l’agriculture et n’ai aucune compétence pour traiter du développement durable (une solution tout de même). Je n’ai aucune envie non plus de tenir des propos oints de bons sentiments. Je pense néanmoins que si l’on veut renverser la tendance à la dégradation des écosystèmes et satisfaire une demande croissante d’accès aux biens nécessaires au développement humain, il faut impérativement préserver l’environnement. Cela n’implique pas seulement des changements radicaux dans notre manière de traiter la nature et de coopérer entre gouvernements. Il faudrait aussi que les deux plus gros émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre, les États-Unis et la Chine, acceptent de ratifier le protocole de Kyoto qui combat le réchauffement climatique et donc freine le processus de désertification.

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Ce qui n’est pas pour demain. Les deux géants justifient leur non-adhésion par le fait que leur industrie est énergétiquement plus efficace que celle de la majorité des signataires Lorsqu’il s’agit de se faire le gendarme du monde, le président des États-Unis avance des arguments aussi lourds que des armes de destruction massive. Pour ce qui est de la gestion du capital naturel, c’est autre chose, il pratique la politique de la Bush cousue

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