Côte d’Ivoire : conciliabules

Publié le 1 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Le 28 septembre, entre 18 heures et 19 h 30, huit chefs d’État africains se retrouvent dans un salon du Palais du Parlement. Pour préparer la réunion de la Cedeao sur la crise ivoirienne qui doit se tenir le 7 octobre à Abuja. Il s’agit de mettre au point le schéma de la transition qui sera présenté lors de la prochaine réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, à la mi-octobre, puis au Conseil de sécurité de l’ONU.
La déclaration adoptée à Bucarest se bornera à « regretter le report de l’élection présidentielle » qui s’explique par « l’apparition de nombreux blocages et le manque de volonté réelle des acteurs politiques d’aller résolument vers la normalisation de la situation et une sortie de crise ». Mais la volonté de récuser Thabo Mbeki comme médiateur de l’UA progresse dans l’esprit des responsables francophones présents. Certains vont jusqu’à accuser le Sud-Africain de s’être « autoproclamé » médiateur.
Pendant ce temps-là, Charles Konan Banny, le Premier ministre ivoirien, se rafraîchit à la buvette de la salle des pas perdus. Ni lui ni Jacques Chirac n’ont été conviés à ce minisommet africain. Mais il rencontrera Abdou Diouf quelques heures plus tard. À quelques encablures du Palais du Parlement, Guillaume Soro, le leader des Forces nouvelles, révise sa copie. Dans quelques heures, il va présenter à Denis Sassou Nguesso un plan de véritable transition, qui fait cohabiter un président, deux vice-présidents (issus, l’un du parti présidentiel, l’autre de son propre camp) et un gouvernement d’union nationale. Dans son esprit, il ne saurait être question que ledit président se nomme Laurent Gbagbo.

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