Au cimetière des éléphants

Fin de parcours pour le gros, lourd et dispendieux Hummer H1

Publié le 1 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

La petite Mini continue sa route. Le gros Hummer H1 vient de rejoindre le cimetière des éléphants mécaniques. Et nul ne pleurera le véhicule le plus vain de toute l’histoire de l’automobile. Née elle aussi pour un usage militaire, la Jeep Wyllis avait réussi sa reconversion dans la vie civile parce qu’elle était vive et légère comme un fantassin. Le Hummer rêvait d’un même destin, mais le plus lourd (2 700 kg) et le plus volumineux (2,20 m de large) des 4×4 aimait trop les superlatifs. Sa garde au sol (41 cm) donnait le vertige. Il pouvait traîner une remorque de 3 tonnes, gravir des pentes à 70 degrés, franchir des rivières profondes de 75 cm.
Franchement, à moins d’habiter au fond de la jungle, qui a besoin de telles capacités pour aller chercher son pain le matin ? Aussi utile qu’un tank privé de canon, le H1 coûtait de surcroît une fortune (180 000 euros), engloutissait le carburant par ?tonneaux, ne dépassait pas les 150 km/h avec son V8 6.5 turbodiesel, et n’accueillait que quatre personnes à bord. La flambée des prix du pétrole et le taux obscène de ses émissions polluantes ont mis fin à cette plaisanterie. Mais avant de disparaître, le H1 a assuré sa descendance. Car ses lignes carrées étaient tellement caricaturales qu’elles ont fini par en devenir sympathiques. Le Hummer H2 garde ce principe, tout en devenant socialement plus acceptable. Au fil des ans, l’homme grandit, le Hummer rétrécit. Peut-être se rencontreront-ils un jour, autour du H3 : 4,74 m de long, 2 100 kg, 40 000 euros.

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