Quand l’Algérie décollera

Publié le 1 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Principale richesse de l’Algérie lors de l’indépendance, l’agriculture ne représente plus aujourd’hui que 8 % de sa production annuelle. Certes, les terres arables sont peu étendues (3 % de la superficie totale), mais la « révolution industrielle » entreprise dans les années 1960 et 1970 s’est traduite par un sévère « délestage » des activités agricoles. À partir de 1967, le pays est devenu un important exportateur de pétrole et de gaz. Les ventes d’hydrocarbures assurent, bon an mal an, plus de 95 % des recettes en devises. Et lorsque le prix du baril dépasse 50 dollars, le pays engrange jusqu’à 55 milliards de dollars par an, quand les autres activités, tous secteurs confondus, fournissent moins de 1 milliard.
Depuis quarante ans, l’évolution du pays épouse donc la courbe des fluctuations du baril, comme le montre la croissance du produit intérieur brut (PIB) et du revenu par habitant. Mais des améliorations, moins médiatiques, sont intervenues dans le domaine de la santé : l’espérance de vie à la naissance dépasse actuellement 71 ans, contre à peine 50 ans dans les années 1960 et 56 ans dans les années 1970. Le taux de mortalité infantile (avant 1 an) a été divisé par cinq, passant de 150 à 35 pour mille.
Avec l’argent du pétrole, mieux géré depuis le début des années 2000, l’Algérie a réglé le problème de sa dette extérieure, qui avait grimpé jusqu’à 34 % du PIB à la fin de 2003. L’État a remboursé par anticipation 14 milliards de dollars et le taux d’endettement est tombé à 3,8 % du PIB en 2007. Et il lui reste à ce jour des réserves de change d’un montant de 70 milliards de dollars. Plus qu’assez pour financer enfin un décollage économique durable et améliorer le niveau de vie des Algériens.

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