Hatchepsout retrouvée

Publié le 1 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Grâce aux méthodes d’identification modernes, les conservateurs du musée du Caire ont fini par résoudre le mystère de la momie introuvable de la reine Hatchepsout, la plus célèbre souveraine de l’Égypte pharaonique. « C’est l’une des plus importantes découvertes de notre histoire », a commenté, le 27 juin, Zahi Hawass, le très médiatique patron des antiquités égyptiennes, en dévoilant la momie couleur brique.
Hatchepsout était une femme obèse et diabétique, qui mourut probablement d’un cancer du foie vers l’âge de 50 ans. Mais elle était sans doute plus puissante que Néfertiti ou Cléopâtre et régna sans partage sur un empire au faîte de sa puissance. Sur et « grande épouse royale » du pharaon Thoutmosis II, de la brillante XVIIIe dynastie, elle accéda au pouvoir à la mort de son frère. Son règne (1479-1458 av. J.-C.) fut marqué par des expéditions militaires triomphales en Nubie (l’actuel Soudan) et en Palestine. Mais aussi, et surtout, par une intense activité constructrice. On lui doit de très nombreux monuments, parmi lesquels l’extraordinaire temple de Deir el-Bahari, sur la rive ouest du Nil. On sait aussi qu’elle aimait s’habiller en homme : elle est souvent représentée vêtue d’un pagne, avec barbe postiche et coiffure masculine.
À sa mort, son successeur, qui était aussi son neveu, aurait fait effacer le nom d’Hatchepsout de tous les monuments, sans doute pour la punir de lui avoir volé son trône, vingt et un an auparavant. Le mystère de la dépouille perdue daterait de cette époque. Découverte en 1903, la momie n’a été identifiée que l’année dernière. Une molaire manquait dans la royale bouche embaumée : elle a été retrouvée dans un vase funéraire frappé du nom de la reine.

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