Dubaï plutôt que Washington
Publié le 1 juillet 2007 Lecture : 1 minute.
Financée par les États-Unis, la zone industrielle de Diamniadio, dans la périphérie de Dakar, ne verra jamais le jour. L’abandon du projet n’est pas vraiment une surprise. L’accord de principe remontait à mai 2004 et l’enveloppe promise par le Millenium Challenge Account (MCA) s’élevait à 190 millions de dollars. Mais, depuis, les autorités sénégalaises ont entamé des discussions avec la société privée Jebel Ali Freezone (Jafzsa), de Dubaï, pour un projet analogue situé presque au même endroit. Il s’agit d’une Zone économique intégrée spéciale de 10 000 ha située aux abords du futur aéroport international et comprenant des usines, des bureaux et des logements. L’investissement est estimé, au bas mot, à 400 millions de dollars.
« Les gouvernements du Sénégal et des États-Unis sont convenus de mettre fin au projet de construction de Diamniadio », explique un communiqué conjoint rendu public par la présidence sénégalaise, le 27 juin. Le texte précise que les négociations avec Jebel Ali Freezone en sont « au stade final ». Une loi à ce sujet a même déjà été votée, en février 2006.
« À l’évidence, explique un proche du dossier, ces deux projets étaient concurrents. Le Sénégal a hésité avant d’en choisir un, mais Jebel Ali nous garantit la délocalisation d’activités en provenance de Dubaï. Cette zone sera donc immédiatement opérationnelle et ne coûtera rien au Sénégal, puisqu’il s’agit d’une concession. Les travaux de construction démarreront avant la fin de l’année. Le projet américain était moins rapide et ne prévoyait que l’aménagement de la plateforme industrielle. »
Selon le communiqué, l’aide du MCA sera utilisée pour financer (notamment) l’autoroute Dakar-Diamniadio, en cours de réalisation. « Mais nous avons d’autres projets en vue », ajoute-t-on à Dakar. Il est notamment question de financer la construction d’une centrale électrique, afin de résoudre les problèmes de délestage récurrents.
