Coup de froid

Publié le 1 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

À Accra, où se tenait du 1er au 3 juillet le sommet de l’Union africaine (voir p. 16), les Français se sont faits discrets. Seuls les ambassadeurs au Ghana et auprès de l’Union africaine, ainsi que Jean de Gliniasty, le directeur Afrique, et la nouvelle « madame Afrique » du Quai d’Orsay, Charlotte Montel, ont fait le déplacement. Depuis la conférence internationale sur le Darfour organisée le 25 juin à Paris en l’absence des Africains, les relations sont en effet tendues entre l’Hexagone et Alpha Oumar Konaré, le président de la Commission. Les problèmes de l’Afrique doivent être résolus sur le continent, a déclaré, en substance, ce dernier devant les ministres africains des Affaires étrangères.
L’envoi d’une délégation française au siège de l’UA à Addis-Abeba pour rattraper l’erreur commise à Paris n’a pas suffi à le convaincre. Depuis, la diplomatie française répète à qui veut l’entendre qu’elle travaille avec et pour la Force de l’UA au Soudan (Amis). À Accra, Konaré a mis de l’eau dans son vin en affirmant qu’il était associé à la suite des opérations et se rendrait à la réunion de suivi de la conférence internationale, qui se tiendra en septembre à New York. Parallèlement, Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française, ne ménage pas ses efforts pour réconcilier son pays et l’UA. Lors du sommet d’Accra, il a fait savoir qu’il désirait se rendre « très prochainement » à Addis-Abeba pour rencontrer Alpha Oumar Konaré. Peut-être même dès que ce dernier sera rentré du Ghana.

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