« L’Afrique offre de nombreuses opportunités »

Publié le 1 mai 2005 Lecture : 1 minute.

Du haut de son mètre cinquante, Yuichi Kashiwada ne s’en laisse pas conter. Le directeur fondateur de Phenix Logistics Uganda Ltd. a réussi son pari. Arrivé en 1965 en Ouganda, le Japonais a développé une industrie textile florissante que même la montée en puissance de la Chine ne saurait déstabiliser. « Nous avons anticipé le démantèlement des quotas d’exportation et l’arrivée sur le marché des fripes chinoises en nous lançant dans les produits de niche, expliquet-il. Nous produisons actuellement des vêtements de qualité à partir de coton organique, ce qui nous permet de conserver des marges commerciales importantes. » Celui qui se targue d’être le premier Japonais à avoir investi en Ouganda ne regrette pas son expérience : « L’Afrique offre de nombreuses opportunités aux investisseurs étrangers dans le domaine de l’agro-industrie et du textile. » Et ce même si les cadres incitatifs proposés par les pouvoirs publics ne sont pas toujours adaptés. « C’est le secteur privé qui conduit l’économie sur le continent, estime l’entrepreneur nippon. Or la tâche n’est pas facile, car les gouvernements, à de rares exceptions près, n’ont pas de politiques ambitieuses de développement des entreprises. » Kashiwada reste pourtant optimiste : « Les mentalités commencent à évoluer. On voit de plus en plus de jeunes entrepreneurs monter leur affaire. Aux autorités de les aider pour qu’ils s’imposent sur les marchés régionaux et à l’exportation. » Et de souligner le développement des infrastructures de base comme les routes et les systèmes de télécommunication en Afrique australe. Le Japonais appelle les banques à moins de frilosité pour financer les projets industriels africains.

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