De Mahmoud Khiari à Thabo Mbeki
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Au début des années 1960, le Tunisien Mahmoud Khiari, alors représentant des Nations unies au Congo, avait regroupé les députés et les principaux leaders congolais à l’Université Lovanium de Kinshasa, à une vingtaine de kilomètres du centre-ville. L’endroit était gardé par des Casques bleus originaires des pays nordiques accompagnés de leurs chiens policiers. Il les avait avertis qu’ils ne sortiraient que lorsqu’ils seraient parvenus à un accord sur la composition du gouvernement. Un député a raconté après la fin de ce huis clos : « Imaginez-vous quinze jours sans femme et sans bière. Avec ces chiens qui, n’ayant jamais vu un Noir, devenaient fous furieux dès que l’un d’entre nous mettait le bout du nez dehors. » Au bout de la quinzaine de jours de palabres, une liste de ministrables était adoptée, d’où sortit le premier gouvernement Adoula.
Le 3 avril dernier, au début de la réunion de Pretoria sur la crise ivoirienne, le président Thabo Mbeki avait averti les leaders ivoiriens qu’ils ne pourraient quitter le pays qu’à l’issue d’un accord. Trois jours plus tard un accord était trouvé. La méthode semble efficace et devrait inspirer de futurs médiateurs.
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