Le poids de la « bande des quatre »
L’adhésion de l’Angola au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), officielle depuis le 1er janvier, est devenue effective le 14 mars dernier à Vienne, siège du cartel (voir J.A. n° 2410). Le ministre du Pétrole angolais, Desiderio da Costa, qui a payé la cotisation budgétaire annuelle (2 millions d’euros), a de quoi être rassuré : le pays ne sera pas soumis à une politique de quotas. Avec une production actuelle de 1,5 million de barils/jour (b/j), l’Angola espère passer à une capacité de 2,6 millions de b/j en 2011.
Si le secrétaire général de l’Opep, le Libyen Abdallah Salem al-Badri, a rappelé que tous les pays membres sont astreints aux mêmes obligations et aux mêmes objectifs, les statuts prévoient toutefois des exemptions ponctuelles, comme c’est le cas pour l’Irak. En clair, les compagnies pétrolières étrangères qui opèrent notamment dans les eaux profondes du domaine maritime angolais n’ont pas trop d’inquiétudes à se faire. Et pourront poursuivre leur programme de développement. Face à la demande mondiale, l’Opep, elle-même, prévoit d’augmenter sa capacité globale de 35 à 40 millions de b/j en 2010.
Avec l’entrée de l’Angola, l’Afrique pèsera plus lourd au sein du cartel (qui compte également le Nigeria, l’Algérie et la Libye). Ses réserves d’or noir passent de 91 à 100 milliards de barils (de 10 % à 11 % du total de l’Opep) et sa production quotidienne de 5,5 à 7 millions de barils (de 18 % à 21 %). La « bande des quatre » dominera davantage la scène africaine en affichant 87 % des réserves et en assurant 70 % de la production du continent.
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