La parole est à Olmert

Publié le 1 avril 2007 Lecture : 2 minutes.

Après toutes les guerres, les gens des deux camps se demandent : combien de temps rêverons-nous que nos fils soient des héros de guerre ? Tous les vrais patriotes, juifs comme arabes, aimeraient que tous les enfants de leur pays rêvent de devenir un savant de renommée mondiale, un homme d’affaires prospère, un artiste créatif, un grand champion, un brillant penseur, un médecin qui sauve des vies, ou un membre d’une autre profession qui fasse avancer l’humanité, pas un combattant décoré mort au champ d’honneur.

Ce sont manifestement de belles paroles, mais elles doivent être accompagnées par un plan d’action. L’initiative de paix arabe, qui a été préparée par l’Arabie saoudite et adoptée au sommet de Beyrouth en 2002, est désormais sur le bureau des dirigeants arabes. Elle pourrait être la base effective d’un règlement du conflit israélo-palestinien, plus important aux yeux de ces dirigeants que n’importe quel autre problème. Mieux encore, c’est une bonne base pour une paix plus large entre Israël et les pays arabes.

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L’État hébreu ne devrait pas avoir de problème même avec les réfugiés, parce que l’initiative arabe lui donne un droit de veto et qu’aucune solution ne sera acceptée sans son consentement. Les Arabes en général et les Palestiniens en particulier attendent avec le plus grand intérêt la réaction israélienne. Ils sont convaincus qu’Israël, au mieux, ne comprend pas le problème. Mais ils voient aussi le mépris avec lequel les Israéliens l’abordent.

Qu’est-ce qui empêche le Premier ministre Ehoud Olmert d’apaiser cette crainte et de dire : « J’éprouve de la compassion pour les réfugiés. Ces gens et leur famille ont suffisamment souffert. Nous devons, à nous tous, trouver une façon de résoudre vraiment leur problème. Et nous, Israéliens, qui avons contribué à le créer, nous sommes prêts à participer à l’organisme arabe et international chargé de trouver des solutions. »
Olmert pourrait aussi profiter de l’occasion pour dire que les Arabes eux-mêmes doivent comprendre que les Juifs ont également un problème à ce propos et pour leur demander de trouver une solution qui tienne compte du point de vue juif.

« Notre nation a été persécutée pendant plus de deux mille ans et nous n’avons toujours pas trouvé la paix », pourrait leur dire Olmert. Et il pourrait ajouter : « Je ne cacherai pas que vous non plus, les Arabes – bien que vous n’ayez pas traité les Juifs chez vous comme l’a fait l’Occident -, vous ne faites rien pour nous rassurer. Nous entendons des déclarations de haine et des menaces, et nous assistons à des attentats suicides, et nous ne pouvons rester indifférents. Je crois que si nous joignons nos efforts, avec le désir sincère de libérer nos nations du poids de ce conflit, nous pouvons trouver des solutions à tous nos problèmes. C’est notre devoir en tant que leaders de nos peuples. »

Il serait naïf de croire qu’il suffirait de faire ces déclarations pour faire régner la paix, mais cela contribuerait certainement à créer un climat différent, ce qui est indispensable pour commencer.

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