Huit challengeurs pour ATT

Publié le 1 avril 2007 Lecture : 2 minutes.

Le 27 mars, à Nioro, le président Amadou Toumani Touré a annoncé son intention de briguer un second mandat de cinq ans lors du scrutin présidentiel dont le premier tour aura lieu le 29 avril. Cette déclaration de candidature était impatiemment attendue par l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), une coalition d’une trentaine de partis, et par le Mouvement citoyen, une émanation de la société civile, qui, l’une et l’autre, le soutiennent. Il ne restait plus en effet que trente-six heures, à peine, avant la limite fixée pour le dépôt des candidatures auprès de la Cour constitutionnelle : le 29 mars, à minuit.
L’annonce a été faite en présence de trois leaders de l’ADP : Diouncounda Traoré, le président de l’Alliance pour la démocratie malienne (Adéma), Younoussi Touré, celui de l’Union pour la République et la démocratie, et Badara Alou Macalou, le patron de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA). ATT a promis de s’adresser par lettre à ses compatriotes pour leur expliquer son choix.
Beaucoup moins médiatisée, la candidature de Blaise Sangaré, chef de la Convention démocrate et sociale (CDS), a également été annoncée le 27 mars. C’est la quatrième, pas moins, issue du Front pour la démocratie et la République (FDR), une coalition qui regroupe l’ensemble des partis hostiles à ATT, après celles d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le président de l’Assemblée nationale, de Tiébilé Dramé, du Parti de la renaissance nationale (Parena), et de Soumeylou Boubeye Maïga, de Convergence 2007, une association sur le point de se transformer en parti politique.
La candidature de ce dernier a été officialisée le 24 mars, au Centre international des conférences de Bamako. Friand de symboles, l’ancien patron de la sécurité d’État (et ancien ministre de la Défense) a choisi une date importante de l’histoire de la démocratie malienne. Le 24 mars 1991, en effet, une délégation de la Coordination des organisations et associations démocratiques s’était rendue à Koulouba pour transmettre au président Moussa Traoré les revendications du mouvement démocratique, quelques heures après avoir enterré les victimes de la répression des manifestants qui exigeaient une libéralisation du régime. « Ma candidature s’inscrit dans un devoir de mémoire et une obligation de fidélité envers tous ceux qui nous ont permis d’être là », a affirmé « Boubeye ».
En attendant la publication par la Cour constitutionnelle, le 2 avril, de la liste officielle des candidats, huit prétendants et une prétendante sont sur les rangs (voir encadré). Pour être retenue, une candidature doit bénéficier du parrainage de 10 députés ou, à défaut, de celui de 45 conseillers communaux (5 pour chacune des huit régions que compte le pays, et 5 pour le district de Bamako). Le versement d’une caution de 10 millions de F CFA (un peu plus de 15 000 euros) est également requis.

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