Comme des guérilleros

Publié le 1 avril 2007 Lecture : 1 minute.

Dans le Delta du Niger, les actes de violence à l’encontre des installations pétrolières sont perpétrés par des groupes historiques comme le Mouvement pour la survie du peuple d’Ogoniland (Mosop), né en 1990. En 2005, la tension est montée d’un cran avec l’entrée en scène de la Force volontaire du peuple du Delta du Niger (NDPVF), emmenée par Mujahid Dokubu Asari. Rival des Vigiles du Delta du Niger (NDV) de Tom Ateke, le NDPVF s’est de nombreuses fois illustré dans le vol de pétrole. Ce mouvement, comme le NDV, a été créé par des politiciens locaux à l’approche des élections générales de 2003. Jugé par trop indépendantiste, Dokubu Asari a été incarcéré en septembre 2005.
Mais son emprisonnement n’a pas apaisé la situation. Début 2006, une nouvelle formation, le Mouvement pour l’émancipation du Delta du Niger (Mend), a fait son apparition. Plus organisé et plus efficace que les autres, il est dirigé par Kingsley Otuaro, George Timinimi, Belo Oboko et Dan Ekpebide, qui, contrairement à leurs homologues du NDPVF, préfèrent la clandestinité. Les hommes du Mend, pour la plupart originaires de l’État de Delta (qui est à la fois le nom d’une région et d’un État), dans le sud-ouest du pays, prétendent disposer de lance-roquettes, de gilets pare-balles, de grenades et de 10 000 fusils (dont des AK-47 et des M16). Ils se déplacent sur des vedettes tirées par des moteurs de 200 chevaux. Leur mode opératoire : disposer des bombes en des points stratégiques du dédale de pipelines qui sillonne le Delta, attaquer par surprise les installations pétrolières dans de petits bateaux facilement manuvrables, kidnapper les employés des majors et extorquer des fonds sous la menace.

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